Le surtitrage à l'opéra

Le surtitrage à l'opéra

 

Chez Authôt, nous sommes attentifs à chaque type d’utilisation des sous-titres. Nous avons déjà parlé sur le blog de sous-titrage et de l’avenir de ce type de technologies. En outre, du développement des sous-titres sur Twitter, InstagramCependant, nous n’avons pas encore abordé le surtitrage, utilisé en particulier à l’opéra. En effet, dans ce type de spectacles, cela peut faire la différence. Ainsi qu’est-ce que le surtitrage ? Quelles sont ses subtilités ? Pourquoi fait-il la différence à l’opéra… ? C’est un sujet très intéressant que nous allons approfondir ici.

tester l'application Authôt

Le surtitrage en quelques mots

Pour commencer, qu’est-ce que le surtitrage ? Pourquoi est-ce encore différent du sous-titrage ? Selon l’encyclopédie en ligne, Wikipédia, le surtitrage est « la diffusion écrite au cours d’un spectacle vivant, par quelque procédé technique que ce soit […], de ce qui est récité ou chanté sur scène ».   
  
Ainsi, cette définition présente déjà deux aspects importants concernant le surtitrage. En effet, c’est un processus qui s’applique dans des spectacles vivants comme l’opéra et cela permet de rendre accessible certains contenus. Le cas d’usage est donc très spécifique.   
  
De plus, comme le détaille le blog mastertsmlille, le surtitrage se présente généralement par une « projection au-dessus de la scène, de la traduction/adaptation du texte de la représentation ». Aujourd’hui, il est de plus en plus courant d’utiliser des panneaux de surtitrage qui fonctionnent avec des LEDs.   
  
Il existe deux types de surtitrage :   
  
1. Les surtitrages extra-scéniques.   
2. Les surtitrages intras-scéniques.   
  
Les surtitres extra-scéniques sont ceux que l’on utilise le plus fréquemment notamment à l’opéra. Ce sont ceux que l’on met en place hors de l’action, du jeu, de la scène. Ils sont au-dessus ou sur le côté. Le deuxième type est l’opposé. Ils sont moins répandus mais offriraient un meilleur confort visuel pour les spectateurs.  
 

Le surtitrage est tout un art  

Conformément à ces arts vivants que sont le théâtre ou encore l’opéra, le surtitrage est tout un art ! En effet, ce procédé va bien plus loin qu’une traduction standard. Le texte dit « source » est sur la scène. C’est donc le texte de mise en scène qui sera travaillé par un surtitreur.

En effet, l’objectif du surtitrage est de donner accès au Sens. Il est la synthèse des interprétations et de ce qui est dit.  

Concrètement, le surtitrage s’utilise principalement pour les pièces, les œuvres que l’on joue en langues étrangères, les opéras étrangers. En outre, pour rendre accessible les opéras francophones, notamment pour faciliter l’accès et la compréhension pour des personnes malentendantes.  

Ce qui nous intéresse tout particulièrement ici, avec notre accent mis chez Authôt sur l’accessibilité, c’est l’adaptation, la prise en compte de différents profils dans l’accès à différentes œuvres notamment à l’opéra.  

tester l'application Authôt

Surtitres et sous-titres à l’opéra  

Le terme de « surtitrage » se positionne en parallèle de la notion de « sous-titrage » au cinéma et à la télévision. Concrètement, les « surtitres » à l’opéra et au théâtre, se positionnent au-dessus de la scène. Ce qui permet à tous les spectateurs de les suivre facilement tout en portant attention à ce qui se joue face à eux.  

Néanmoins, il faut savoir que parfois le surtitrage s’utilise aussi dans des festivals, des salles de cinéma. En effet, dans ce cas, les surtitres seront un ajout aux sous-titres déjà présents sur l’œuvre projetée.  

Origine  

Si aujourd’hui, pour un spectateur, les surtitres à l’opéra vont de soi, n’oublions pas que cela n’existe que depuis le milieu des années 80. Selon sflgc.org, la première production « surtitrée était une représentation d’Elektra de Richard Strauss mis en scène par Lotfi Mansouri pour la Canadian Opera Company de Toronto ». Le 21 janvier 1983, les surtitres étaient affichés grâce à un projecteur de diapositives. Très vite, cette invention a été exportée à travers le monde et s’adopte aujourd’hui par presque toutes les grandes maisons d’opéra.  

L’apparition des surtitres a été un profond changement pour le milieu de l’opéra. Effectivement, cela a permis d’ouvrir les portes de cet univers à un spectateur moins aguerri. C’est devenu moins élitiste. Le spectateur n’a plus besoin de préparer sa venue, de se documenter sur l’œuvre avant etc. Il peut désormais aller à l’opéra sans aucun bagage particulier et comprendre l’intrigue.  
   
Malgré ses nombreux avantages, le surtitrage à l’Opéra a aussi son lot de critiques. Le premier est que comme les chanteurs d’opéra savent qu’aujourd’hui les spectateurs peuvent suivre les surtitres, les chanteurs perdent en qualité d’élocution… Qui plus est, une pratique courante consiste à surtitrer un opéra dont la langue d’origine est pourtant bien celle du pays de la représentation en question.  

Les critiques les plus négatives viennent des metteurs en scène. En effet, ils reprochent aux surtitres de détourner le spectateur de la musique et de la mise en scène en obligeant le spectateur à lever ou à tourner la tête.

Les metteurs en scènes critiquent le surtitrage  

En fait, il faut savoir que légalement, un metteur en scène peut s’opposer au surtitrage à l’opéra. Néanmoins, en pratique, la décision revient plutôt à la direction du théâtre, des opéras.

Le but est donc d’intégrer au mieux les surtitres, sans dénaturer l’œuvre et le spectacle ! Sylvie Durastanti attachée au Théâtre du Châtelet comme traductrice des opéras du répertoire et responsable du surtitrage insiste aussi sur la nécessité de condenser les textes, de les simplifier.  

Enfin, notons que la maison d’opéra a également son rôle à jouer dans le surtitrage. Par exemple, au Metropolitan Opera de New York, les surtitres défilent sur un petit écran placé devant chaque fauteuil. Le spectateur à l’opéra peut donc les suivre ou non. Il n’est pas gêné dans la contemplation de l’œuvre qui se joue sur scène.  

Malgré les divergences d’opinions à ce sujet, il est certain que grâce au surtitrage, l’opéra n’est plus le même ! C’est un sacré procédé en termes de traduction et d’accessibilité ! En tant que spécialistes, nous nous inspirons beaucoup de ce type d’exemples pour nos développements. Si vous êtes un professionnel du spectacle, un média, une entreprise et que vous souhaitez traduire, sous-titrer des œuvres et contenus, n’hésitez pas à solliciter notre équipe ! 

tester l'application Authôt