L'identification vocale : opportunités et limites
Nous vous parlions de la reconnaissance automatique de la parole comme un support pour la domotique et l’accompagnement pédagogique. Aujourd’hui, la voix dans le développement et l’utilisation des nouvelles technologies est essentielle. Pour tous les secteurs, l’oralité revient en force. La reconnaissance vocale est très utile pour plusieurs fonctions. De ce fait, ici nous mettons l’accent sur l’identification vocale. C’est au-delà d’une « simple » reconnaissance, l’identification vocale permet en effet de s’authentifier dans différents cadres.
Reconnaissance et identification vocale
Pour commencer, rappelons brièvement ce qu’est la reconnaissance vocale. Selon futura-sciences.com, c’est la « Reconnaissance, par un système informatique, des éléments ou mots d’un message vocal ».
Il faut faire attention, car la reconnaissance automatique de la parole – ou reconnaissance vocale – est différente de l’identification. L’identification vocale est liée à l’identité de l’individu qui utilise certaines technologies. Il s’agit d’authentifier la personne, pour ensuite l’autoriser à accéder à certaines données, à effectuer certains paiements etc.
L’identification vocale a ainsi un lien étroit avec la biométrie. Elle est a priori moins intrusive.
Identification vocale : opportunités et limites
L’identification vocale est un levier à prendre avec des pincettes. Elle est synonyme d’opportunités mais il faut veiller au choix des bons outils et à la sécurité de ses données.
Selon techniques-ingenieur.fr, Google « expérimente le paiement par identification vocale au travers du micro des enceintes connectées Google Home. Il n’est plus nécessaire d’empoigner son smartphone pour valider une transaction sur le Play Store à l’aide d’un mot de passe par exemple : la voix de l’utilisateur autorisé suffit ».
Ainsi, autoriser des paiements par la voix n’est pas entièrement nouveau puisque certaines banques le proposent déjà à leurs clients. Mais en se lançant à son tour dans l’identification vocale, Google la déploie vraiment à grande échelle.
En fait, il y a plusieurs avantages, opportunités à l’identification vocale. Cette technique biométrique rend plus accessible certains actes d’achat et surtout c’est plus rapide.
En outre, si les banques optent pour des systèmes d’identification vocale ce n’est pas par hasard. L’identification biométrique répond aux menaces de sécurité, aux différentes fraudes liées aux usurpations d’identité et même à la cybercriminalité en général. Cependant, même si la fiabilité et la rapidité d’identification et d’authentification s’accroît, cette technologie comporte également certaines limites.
Sécurité, banques et identification vocale
Selon meilleurbanque.com, l’authentification biométrique consiste à « vérifier automatiquement l’identité ou l’identification. Cette vérification est basée sur la physiologie individuelle ou les caractéristiques du comportement. Aujourd’hui, les banques testent un système d’identification par la voix ».
Tout ce processus est précis, complexe. Pour les banques, la sécurité est centrale. Et après la physionomie et l’analyse des comportements, la voix est une source d’avenir, de progression pour l’authentification.
Fonctionnement de l’identification vocale
Concrètement, lorsque vous vous exprimez oralement à l’enceinte connectée de Google, le système s’ajuste. Il prend en compte les particularités de votre voix. Ce sont votre tonalité, vos variations, votre timbre qui entrent en ligne de mire de l’identification vocale.
Ces singularités s’extraient d’un signal audio d’environ une dizaine de secondes – au mieux 30 – avant d’en déduire une « signature » vocale. Le système compare différentes voix, superpose les signatures. C’est toute cette expertise qui permet de valider un accès, une transaction, une authentification réussie ou non.
De plus, de tels systèmes – appelés également i-vecteur – peuvent éliminer des bruits ambiants et surtout standardiser la variabilité sonore en fonction de votre smartphone. En effet, ils connaissent les nuisances spécifiques des modèles de smartphones. Grâce à cette évolution, le taux d’erreurs se réduit considérablement.
Des identifications vocales encadrées
Les identifications vocales sont très encadrées en France. Les établissements bancaires et les entreprises qui s’en équipent sont étroitement surveillées.
Selon alain-bensoussan.com, la CNIL a ainsi « autorisé la mise en œuvre de dispositifs d’authentification des clients par reconnaissance vocale. Ces autorisations ont été accordées à titre d’expérimentation à des établissements bancaires qui souhaitaient renforcer l’authentification de leurs clients dans deux situations : lorsque le client procède à un paiement en ligne et lorsque le client se connecte en ligne à son compte client ».
L’objectif principal est de régler les problèmes liés aux mots de passe. Par exemple en cas de perte ou d’oubli. L’identification vocale est un moyen d’authentification accessible quelles que soient les circonstances.
Aujourd’hui il y a deux situations clés où l’utilisateur va s’appuyer sur l’identification vocale :
- L’utilisateur souhaite procéder à un paiement sur un site e-commerce. Dans ce cas, il reçoit un appel automatique et doit alors dire une phrase d’authentification. Celle-ci déclenche de façon automatique un formulaire pré-rempli de paiement – avec le numéro de compte, la date de validité, le cryptogramme etc.
- L’utilisateur client souhaite accéder à son compte personnel bancaire. Il reçoit un code d’activation et dit là aussi une phrase qui lui permet de s’authentifier.
L’identification vocale est accessible sans distinction à tout un chacun. La seule question que l’on peut se poser à ce niveau ce sont les conséquences d’une voix qui ne se reconnaît pas, qui ne permet plus à l’utilisateur de s’authentifier. Si l’utilisateur est enrhumé, à la voix encombrée, sera-t-il bloqué dans ses transactions bancaires et administratives ?
Identification par la voix
Enfin, il faut savoir que l’identification vocale – ou par la voix – entre dans le cadre de la RGPD. En effet, en tant que donnée biométrique, elle est surveillée. Néanmoins, pour le moment la voix n’est pas reconnue comme une donnée dite sensible. C’est surprenant car la voix reflète l’état d’une personne, ses origines, son âge, son sexe… L’identification vocale et sa protection vont donc certainement continuer d’évoluer.
Que ce soit pour des transactions bancaires, des transactions immobilières, de la médecine, de la domotique, de l’éducation… L’identification vocale est un procédé complexe qui a de multiples applications possibles mais qui n’en est qu’à ses prémisses. La biométrie n’est pas encore généralisée comme dans certains films futuristes, mais on reconnaît volontiers les atouts et l’accessibilité par la voix.
Nous espérons que cet article vous aura permis d’y voir plus clair concernant les différences entre reconnaissance automatique de la parole, identification vocale… Et surtout les forces et faiblesses du processus. N’hésitez pas à nous contacter dès à présent afin d’échanger sur vos problématiques liées à la reconnaissance automatique de la parole !
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