Recherche vocale et traitement des données vocales en 2021
En 2021, la recherche vocale et le traitement des données vocales sont au cœur des enjeux webmarketing. En effet, le vocal s’utilise de plus en plus… De ce fait, il est fondamental aujourd’hui de préparer son site web à la recherche vocale, d’adapter son discours de marque au vocal, et bien plus ! Ainsi, la situation a-t-elle évolué depuis notre article sur l’identification vocale ? Où en sommes-nous ? Quels sont les développements en la matière ? Comment les données vocales sont-elles traitées ? Pourquoi le traitement des données des utilisateurs soulève certaines problématiques… ? C’est ce que nous allons voir ensemble ici.
Recherche vocale et données personnelles
Tout d’abord, présentons brièvement le concept de recherche vocale. En fait, selon atinternet.com, la recherche vocale est « une technologie permettant à l’internaute d’utiliser une commande vocale pour notamment effectuer une recherche sur les moteurs de recherches, un site web, une application » … Cette fonctionnalité émerge grâce aux progrès en reconnaissance vocale. Cette nouvelle habitude de recherche s’ancre de plus en plus sur smartphones et sur le web. D’où le développement parallèle de multiples assistants vocaux – Alexa d’Amazon, Google Assistant, Cortana, Siri d’Apple etc.
Ainsi, l’utilisation de la technologie de la recherche vocale est positive pour plusieurs aspects. Cependant, en recherchant par la voix, les utilisateurs s’exposent de plus en plus aujourd’hui aux risques de traitement de ces données vocales, personnelles.
En effet, une donnée vocale est avant tout une donnée personnelle.
Selon la CNIL.fr, une donnée dite à caractère personnel c’est « toute information relative à une personne physique susceptible d’être identifiée, directement ou indirectement ». Soit par exemple, un nom, une photo, une empreinte, une adresse email, un numéro de téléphone, une adresse IP, un enregistrement vocal… À savoir que pour que des données ne soient plus considérées comme personnelles, elles doivent être rendues anonymes, il doit être impossible de reconnaître une personne, de faire le lien avec elle. C’est pour cela qu’à la télévision, on floute souvent le visage de certaines personnes, on remanie leur voix etc.
Le succès du vocal
S’il est tellement crucial aujourd’hui de se pencher sur la question de la recherche vocale et surtout du traitement des données que cela implique, c’est parce que le vocal rencontre un franc succès !
D’après voicepartner.fr, le « marché des technologies vocales est prometteur pour les professionnels », comme pour les particuliers ! En effet, en 2021, près de 85% des utilisateurs français sont satisfaits de leur expérience avec une technologie vocale. De plus, en moyenne les requêtes les plus rapides se composent de 200 mots par minute, ce qui est considérable ! En fait, la rapidité des échanges est la grande force de la recherche vocale… Aujourd’hui près de 89% des personnes qui ont un assistant vocal à la maison, l’utilisent tous les jours ! Parallèlement, la recherche vocale s’utilise également beaucoup directement sur smartphones !
La recherche vocale passe donc notamment par les assistants vocaux, mais pas uniquement.
Ainsi, selon vivoka.com, les assistants vocaux, comme d’autres technologies, « collectent et utilisent les données des utilisateurs à différentes fins. Ce faisant, ils sont directement concernés par les nouvelles dispositions dans ce domaine ». Ainsi, comment concilier éthique et ce type de technologies ? Comment respecter les données personnelles, le RGPD tout en utilisant la reconnaissance vocale ?
Recherche vocale, reconnaissance vocale et RGPD
Pour choisir les bonnes solutions, comment préserver ses informations personnelles, revenons brièvement sur le RGPD. Le RGPD – Règlement général sur la protection des données – est le cadre européen qui régit le traitement et l’utilisation des données personnelles.
Ce règlement traite directement de la protection des données utilisées avec la reconnaissance vocale. De ce fait, nous vous recommandons de suivre, vérifier plusieurs principes lorsque vous utilisez la voix pour chercher certaines informations :
1. Consentement explicite de l’utilisateur.
2. Accès de l’utilisateur à ses données.
3. Droit à l’effacement.
4. Caractère privé par la « conception ».
Le premier point est essentiel. Comme pour les cookies sur le web, l’utilisateur doit pouvoir consentir à un moment donné à la collecte de ses données, ici vocales. Dans le cadre d’un assistant vocal, cela peut prendre différentes formes. Par exemple, une case à cocher, des mentions dans les conditions générales d’utilisation… Le but est que l’utilisateur puisse voir cette mention et être en mesure de l’accepter ou non.
L’utilisateur doit rester maître de ses données – même vocales
En plus de pouvoir refuser que l’on collecte ses données, l’utilisateur doit pouvoir accéder à celles-ci. Il doit garder la main sur ses données, quelles qu’elles soient ! Dans la recherche vocale, l’utilisation des assistants vocaux, il s’agit non seulement des enregistrements audios d’origine, mais en plus des traitements de ces données vocales. C’est-à-dire de rapports, de schémas qui déduisent à partir de ces données, des caractéristiques, des habitudes spécifiques à une personne. L’utilisateur doit pouvoir également modifier ces données s’il le souhaite – or, c’est très rare… !
Toujours dans cette logique, l’utilisateur doit pouvoir supprimer ses données personnelles – ce qui a des répercussions sur les différentes entreprises qui les possèdent, les utilisent.
Conformément au RGPD, les entreprises ont 30 jours pour répondre à la demande de l’utilisateur.
La protection des données personnelles doit être incluse dans les entités technologiques, dès leur conception. Les solutions connectées doivent préserver ces informations .
Des données vocales protégées
Comme le souligne comarketing-news.fr, la voix est une donnée comme une autre, qui doit être protégée ! Et près de « 82% des Français ne savent pas que leur voix est une donnée personnelle protégée par le RGPD » !
En plus des appels téléphoniques traditionnels, la voix se « digitalise » grâce à des innovations comme la reconnaissance vocale, l’intelligence artificielle… En plus d’effectuer des recherches à l’aide de leur voix, les internautes utilisent de plus en plus le vocal pour :
· Saisir vocalement leurs textes – pour des SMS, emails ;
· Enregistrer des messages vocaux sur les réseaux – Messenger, WhatsApp et bien plus ;
· Échanger avec les assistants vocaux ;
· Contrôler des objets connectés…
Le vocal devient donc omniprésent alors que les réglementations et risques sont méconnus de la plupart des Français.
La voix est une donnée qui se protège car elle permet d’identifier une personne. Ainsi, non seulement connaître, reconnaître la voix d’une personne empêche l’anonymat, mais en plus cela expose à des risques d’usurpation d’identité.
Enfin, le fait qu’une voix peut être reproduite est souvent un risque négligé…
Nous espérons que cet article vous aura permis d’y voir plus clair concernant les recherches vocales, leurs traitements, les réglementations, les évolutions… C’est une vaste problématique qui devrait encore s’accélérer avec le succès du V-commerce, les achats par la voix. Si vous êtes intéressés par nos outils qui s’appuient sur la reconnaissance vocale, n’hésitez pas à nous contacter !
Authôt. Vous parlez. Nous écrivons.