IA mal entraînée : quelles conséquences pour les entreprises et les usagers ?
L’IA - Intelligence Artificielle s’est imposée partout : chatbots, outils de rédaction, traduction automatique, transcription, assistants vocaux… En quelques années, ces technologies sont devenues des réflexes du quotidien, autant dans la sphère personnelle que professionnelle.
Mais derrière cette apparente facilité se cache un enjeu central : celui d’une IA mal entraînée. Une IA qui apprend à partir de données biaisées, incomplètes, mal vérifiées, ou qui est utilisée hors de son périmètre, multiplie les erreurs, les dérives et les risques pour les entreprises comme pour le grand public.
Les chiffres confirment cette montée en puissance des incidents liés à l’IA. Selon l’OECD, les incidents signalés dans les médias ont été multipliés par près de 13 entre 2022 et 2023, dans le sillage de l’IA générative.
Chez Authôt, nous utilisons des technologies d’IA neuronale pour la transcription et la traduction automatique, et nous observons au quotidien à quel point la qualité de l’entraînement, des données et du cadre d’usage est déterminante. Une IA mal entraînée n’est pas seulement moins performante : elle devient un véritable risque de l’IA pour la réputation, la confiance, la sécurité et la démocratie.
IA - Intelligence Artificielle : IA neuronale, IA générative… et où se loge le risque ?
Avant de parler des dangers IA, il est essentiel de distinguer les grandes familles de technologies.
IA neuronale : des modèles spécialisés, comme chez Authôt
Les systèmes comme la reconnaissance automatique de la parole ou la traduction automatique neuronale reposent sur des réseaux de neurones entraînés sur des tâches bien définies : convertir la parole en texte, traduire d’une langue à l’autre, améliorer la ponctuation, etc.
Chez Authôt, notre cœur de métier repose sur ce type d’IA neuronale : des modèles spécialisés sur l’audio et le langage, un apprentissage supervisé avec des corpus professionnels ou encore l’amélioration continue grâce aux retours humains (machine learning).
Dans ce cadre, les risques d’une IA mal entraînée existent (mauvaise qualité audio, accents mal représentés, hallucinations du texte, données déséquilibrées…), mais ils sont mieux maîtrisables : on peut mesurer les erreurs, affiner les modèles, corriger les biais.
IA générative : chatbots, Agents IA et réponses « inventées »
Avec l’IA générative, comme les grands modèles de langage (les fameux « ChatGPT-like »), les choses se compliquent. Ces modèles apprennent à partir de quantités massives de textes pour générer de nouveaux contenus : réponses à des questions, articles, résumés, scripts, etc.
Or, si les données d’entraînement sont :
- incomplètes ou biaisées,
- remplies de contenus trompeurs,
- mal documentées ou mal sourcées,
l’IA générative peut produire des réponses très convaincantes… mais factuellement fausses ou dangereuses. C’est ce que l’on appelle souvent les hallucinations : l’IA invente des informations, des citations, des chiffres qui n’existent pas.
C’est là que l’on parle réellement d’IA mal entraînée :
- modèles alimentés par des données peu fiables,
- absence de contrôle humain,
- consignes floues ou inexistantes,
- usage hors du cadre prévu (par exemple, s’appuyer sur un chatbot généraliste pour des décisions juridiques, médicales ou stratégiques).
Pour les entreprises, le risque de l’IA ne vient pas seulement de la technologie, mais aussi de la manière dont on l’entraîne, dont on l’encadre… et dont on l’utilise au quotidien.
Dangers IA pour les usagers : désinformation, isolement, perte de repères
Une IA mal entraînée ne menace pas seulement la performance des organisations. Elle touche directement les individus : leurs pratiques d’information, leurs relations sociales et leur santé mentale.
Désinformation : quand l’IA amplifie les fake news
Les études récentes sont très claires : les outils génératifs se trompent souvent, en particulier sur l’actualité.
Un audit NewsGuard, relayé par Archimag, montre que les principaux chatbots d’IA produisent désormais environ 35 % de réponses erronées sur des sujets d’actualité, soit presque le double de l’année précédente.
Une enquête internationale citée par Siècle Digital indique que 45 % des réponses des IA contiennent des erreurs significatives sur l’actualité, malgré leur apparence de fiabilité.
Ces chiffres illustrent parfaitement les dangers IA en matière de désinformation :
- fake news habillées d’un ton sûr d’elles,
- citations inventées,
- chiffres approximatifs,
- confusion entre sources fiables et propagande.
Une IA mal entraînée devient alors un amplificateur de rumeurs : au lieu de filtrer les contenus trompeurs, elle peut les relayer, voire les renforcer en les reformulant proprement.
Pour les créateurs de contenus, journalistes, communicants, enseignants, il devient indispensable de relire, vérifier, sourcer toutes les productions générées par IA - Intelligence Artificielle. Chez Authôt, nos outils d’IA sont associés à une relecture humaine, et des fonctionnalités comme notre correcteur de ponctuation ou notre éditeur de texte s’inscrivent dans cette logique de fiabilisation et de clarification des textes.
Impact sur les jeunes : l’IA comme « confident » et risque d’isolement
Les dérives d’une IA mal entraînée ne se limitent pas au contenu. Elles touchent aussi la relation entre les usagers et la machine.
Un entretien récent dans Le Monde alerte sur l’usage de l’IA par les jeunes comme soutien émotionnel : près de la moitié des moins de 25 ans utiliseraient désormais l’IA au quotidien, notamment pour confier leurs questionnements personnels. Le psychiatre Raphaël Gaillard souligne le risque d’une perte de tolérance pour les relations humaines « en chair et en os », avec un renforcement possible de l’isolement.
Si l’on y ajoute des réponses potentiellement biaisées ou fausses sur des sujets sensibles (santé mentale, identité, relations), une IA mal entraînée peut normaliser des comportements à risque, valider des propos extrêmes ou encore renforcer des idées fausses sur soi ou sur les autres.
Démocratie, opinion publique et bulles informationnelles
Les institutions européennes rappellent que l’IA peut aussi devenir un risque démocratique :
La création de deepfakes, la personnalisation extrême des contenus, les « chambres d’écho » qui exposent uniquement des informations conformes aux opinions existantes ou le microciblage politique basé sur des données personnelles, sont des actions de communication assimilées à de la propagande ou à des dictatures.
Une IA mal entraînée ou mal encadrée peut ainsi manipuler subtilement l’opinion, brouiller la frontière entre vrai et faux, et fragiliser la confiance dans les médias, les institutions et la science.

Entreprises et institutions : quand une IA mal entraînée devient un risque systémique
Pour les organisations, les dangers IA ne se résument pas à quelques erreurs de style. Ils peuvent avoir un impact direct sur la conformité, la sécurité, l’image de marque et les décisions stratégiques.
Erreurs métier, décisions biaisées et pertes économiques
Prenons des exemples de missions professionnelles. Lorsqu’une IA intervient pour analyser des contrats, filtrer des candidatures, classer des incidents ou encore produire des synthèses opérationnelles, un entraînement insuffisant peut rapidement devenir problématique.
Une IA mal calibrée risque en effet d’omettre des éléments essentiels, de reproduire des biais discriminants, de mal interpréter des consignes propres au métier ou de générer des recommandations inexactes.
Ces dérives ne sont pas seulement techniques : elles ont un impact économique direct. Elles peuvent conduire à de mauvais recrutements ou à une évaluation erronée de profils, à des contrats imprécis, à des décisions d’investissement reposant sur des données fausses, voire à des litiges avec des clients ou partenaires.
Cybersécurité et exploitation des vulnérabilités
Les autorités de cybersécurité, comme l’ANSSI en France, insistent sur l’importance d’une approche par les risques pour les systèmes d’IA. Une analyse récente souligne que, sans mesures adéquates, des acteurs malveillants peuvent exploiter les vulnérabilités des technologies d’IA pour compromettre leur usage et la sécurité des systèmes qui les intègrent.
Dans le cas d’une IA mal entraînée, cela peut signifier :
- modèles manipulés (données d’entraînement empoisonnées),
- fuites de données sensibles via des prompts mal maîtrisés,
- exploitation de failles logicielles dans des Agents IA intégrés aux SI,
- contenu généré utilisé pour des campagnes de phishing plus crédibles.
Incidents en forte hausse avec l’IA générative
L’Observatoire des incidents liés à l’IA mis en place par l’OCDE montre que les incidents d’IA signalés dans la presse ont explosé depuis l’essor de l’IA générative, avec une hausse d’environ 1278 % entre 2022 et 2023.
Pour les entreprises, cela signifie que le risque de l’IA n’est plus théorique : il est documenté, mesuré, et touche des secteurs variés (finance, santé, administration, médias…).
Face à cela, il devient stratégique de choisir des partenaires qui utilisent des IA bien entraînées, sur des corpus maîtrisés. Il faut exiger transparence, traçabilité ou encore supervision humaine dans les usages d’IA. Enfin, il est important de privilégier des acteurs français ou européens respectant les réglementations (RGPD, EU AI Act).
Chez Authôt, nous développons des Agents IA dédiés spécifiquement aux usages audios, texte et vidéo, avec un cadre strict (données, périmètre, supervision). Pour automatiser vos flux de réunions, comptes rendus ou indexation, vous pouvez par exemple vous appuyer sur nos Agents IA.
Vers une IA de confiance
L’IA doit rester un outil d’assistance, pas une source unique de vérité. Chez Authôt, notre approche est hybride :
Une IA neuronale pour générer la transcription, la traduction puis des experts humains (ou éditeur de texte avancé) pour vérifier, corriger. Des Agents IA générative pour proposer des comptes rendus, synthèse, reformulation qui sont paramétrés et adaptés au contexte par des humains.
Ce modèle « humain dans la boucle » est une des meilleures réponses pour réduire le risque de l’IA et les effets d’une IA mal entraînée.
En tant qu’acteur français spécialisé dans le speech-to-text et les usages professionnels de l’IA, nous nous engageons à :
- respecter la réglementation européenne en constante évolution,
- communiquer sur les améliorations de nos IA neuronale,
- protéger les données de nos clients,
- documenter nos choix technologiques.
Construire ensemble une IA plus fiable
Les risques et dangers IA sont réels, mais ils ne sont pas une fatalité. Une IA mal entraînée peut faire beaucoup de dégâts ; une IA bien conçue, bien entraînée et correctement encadrée peut au contraire renforcer l’accessibilité, la productivité et la qualité de l’information.
Chez Authôt, nous faisons le choix d’une IA raisonnée avec des modèles neuronaux spécialisés et propriétaires, des Agents IA cadrés, une supervision humaine forte et un souci constant de la qualité et de la conformité.
Vous avez un projet de transcription, de sous-titrage, de traduction ou d’automatisation de vos processus éditoriaux et numériques, et vous vous interrogez sur le risque de l’IA dans votre organisation ?
Pour échanger sur vos enjeux et mettre en place des solutions d’IA - Intelligence Artificielle fiables, responsables et adaptées à vos besoins :