Audiodescription et sous-titres pour les sourds et malentendants
Audiodescription et sous-titres pour malentendants
Notre souci majeur est de favoriser l’accessibilité de différents types de contenus pour tous. Nous nous intéressons ici à l’audiodescription. Vous l’avez sans doute remarqué, aujourd’hui l’audiodescription est de plus en plus proposée à la télévision. Que ce soit pour des films ou des séries TV. Mais en quoi ce système consiste-t-il exactement ? Quelle est la différence avec des sous-titres pour les malentendants ? Comment continuer à promouvoir l’accessibilité numérique ? Nous répondons ici à vos questions.
Audiodescription : origine et expertise
Tout d’abord, nous allons vous présenter ce qu’est l’audiodescription. En fait, l’audiodescription est un ensemble de techniques qui permettent de rendre des films – mais aussi d’autres œuvres audiovisuelles comme des spectacles ou des expositions – accessibles aux personnes malvoyantes grâce à un texte en voix off. La voix off est un commentaire enregistré à l’intention de personnes ayant un déficient visuel. Ce commentaire décrit les scènes d’un film, d’un spectacle, d’une série TV. Née aux Etats-Unis en 1975, l’audiodescription est une technique qui favorise ainsi l’accessibilité d’œuvres audiovisuelles et culturelles à des personnes malvoyantes, mais également malentendantes. En effet, pour comprendre et se faire plaisir devant une œuvre audiovisuelle – par exemple un film – les malvoyants et malentendants ont besoin de supports. Par une voix off mais aussi d’une multitude de détails donnés par l’audiodescription et les sous-titres.
Audiodescription : évolution de la technique
Selon le New York Times, Gregory T.Frazier, professeur à l’université de San Francisco, a eu l’intuition de l’audiodescription en regardant « le Train sifflera trois fois » avec un ami aveugle, qui lui demande certains détails… Frazier les lui fournit entre deux dialogues. Ce n’est qu’en 1988 que Frazier parvient à réaliser sa première œuvre audiodécrite avec le film « Tucker ». En 1989, des membres de l’association Valentin Haüy se forment à l’« audiovision » d’origine et la rapportent en France. Il s’agit ainsi concrètement, par l’emploi de mots soigneusement choisis – notamment pour les bruits signifiants – d’activer l’imagination du spectateur, quel que soit son handicap afin qu’il se « recrée » le film intérieurement.
D’après l’écrivaine et comédienne non-voyante Claire Bartoli, le processus de l’audiodescription n’a pas fini d’évoluer . On m’a “demandé de réécrire trois films audiodécrits il y a vingt ans car on ne respectait pas la bande-son de la même façon. On faisait de belles phrases littéraires, on surchargeait d’informations…Nous avons aussi aujourd’hui davantage de contraintes techniques avec un travail plus précis et accéléré ».En ce qui concerne la mise en œuvre de l’audiodescription, la chaîne de télévision Arte a été pionnière. En Allemagne, puis en France depuis les années 2000. Par la suite, les évolutions techniques et la juridiction ont permis d’étendre cette innovation à d’autres chaînes.
Sous-titres VS audiodescription pour les malentendants
Entrons maintenant au cœur du sous-titrage. Avec les sous-titres malentendants. Afin de comprendre la différence entre les deux, présentons concrètement la technique des sous-titres pour les malentendants. En fait, le sous-titrage pour sourds et malentendants est une technique spécifique d’affichage d’un texte au bas de l’écran. Cela rend les productions audiovisuelles accessibles aux personnes ayant une déficience auditive.
Le sous-titrage dit pour sourds et malentendants consiste à retranscrire la bande sonore d’un programme de télévision, d’un film. Il se distingue d’un sous-titrage classique (closed caption), par les informations complémentaires qu’il comporte. Un sous-titrage pour sourds et malentendants propose notamment un code couleur et un positionnement du texte sur l’image. Cela permet une meilleure identification des différents interlocuteurs pour le spectateur avec un handicap. En France, on utilise le blanc pour le locuteur visible à l’écran, le jaune pour le locuteur hors champ, le rouge pour les indications sonores. Ensuite, le magenta pour les indications musicales et les paroles de chansons. Le cyan s’utilise pour les pensées d’un personnage ou d’un narrateur dans une fiction ou un documentaire. Enfin le vert indique l’utilisation d’une langue étrangère.
Le sous-titrage : une réelle expertise
De manière générale, les sous-titres sont réalisés en avance dans l’étape de post-production. En revanche, les sous-titres pour sourds et malentendants des émissions en direct sont créés en temps réel. Cela nécessite donc de la précision, de la rigueur et de l’expertise. Il existe deux types de personnes pour créer ces sous-titres : le sous-titreur vocal ou le vélotypiste. Le sous-titreur vocal utilise un logiciel à reconnaissance vocale. Il répète traditionnellement ce qu’il entend et le logiciel retranscrit ces paroles en sous-titres. Le vélotypiste utilise un clavier de saisie rapide et orthographique permettant d’écrire à la vitesse de la parole, en suivant une écriture syllabique. Cette technique est notamment utilisée lors de la retransmission des débats à l’Assemblée nationale ou au Sénat.
La loi Handicap de 2005 avait imposé le sous-titrage pour les sourds et malentendants. Pourtant cela reste encore ignoré ou mal sous-titré. Les lois relatives à l’accessibilité numérique – et notamment l’accessibilité des programmes télévisés pour sourds et malentendants – prévoient que les chaînes de télévision françaises, dont l’audience moyenne annuelle est supérieure à 2,5% de l’audience totale, rendent depuis février 2010 accessibles la totalité de leurs programmes – mis à part les publicités. Selon le CISCO – centre d’information sur la surdité – le passage à la TNT n’a que légèrement amélioré la situation.
Le SME : un type de sous-titrage spécifique
De plus, il faut bien noter que le sous-titrage pour les sourds et malentendants (SME) intralingual est le plus répandu. Contrairement au sous-titrage interlingual standard, il donne davantage d’informations. Ce qui permet donc une meilleure compréhension du contexte et de l’intrigue. Le sous-titrage SM est souvent une synthèse de ce que l’on entend, afin de respecter la vitesse de lecture pour les téléspectateurs.
Enfin, faites attention : il ne faut pas confondre le sous-titrage pour sourds et malentendants avec le sous-titrage français-français qui est destiné aux apprenants de français. Il est un support écrit aux dialogues.
Audiodescription et sous-titres pour malentendants : un nouveau décret pour l’accessibilité numérique
En vue de continuer à accélérer l’accessibilité numérique et sa mise en œuvre, un nouveau décret vient de sortir cet été. En fait, ce décret n°2019-768 du 24 juillet 2019 est relatif à « l’accessibilité aux personnes handicapées des services de communication au public en ligne ». Contrairement au décret précédent basé sur le RGAA, la législation s’appuie désormais sur les normes européennes, les parties consacrées au web.
Ce décret détermine les obligations relatives à l’accessibilité. Il comprend les applications mobiles. Il fixe plusieurs règles. Tout d’abord, les contenus exemptés de l’obligation d’accessibilité, les critères d’évaluation, les délais de mise en conformité, les conditions des contrôles. Il détermine également le seuil du chiffre d’affaires des entreprises qui doivent rendre leurs services de communication en ligne accessibles. Enfin, il précise les modalités obligatoires de formation du personnel à ce sujet. Bien évidemment il est encore trop tôt à l’heure où nous écrivons ces lignes pour avoir un recul sur ce décret. L’accessibilité numérique au sens large reste à surveiller.
Accessibilité numérique et enjeux du sous-titrage professionnel
Authôt s’inscrit à son échelle dans la démarche de ce décret et d’une meilleure accessibilité numérique pour tous. Ceci grâce à nos services de retranscription et de sous-titrage. En effet, notre service de synchronisation permet de calibrer de façon professionnelle tous sous-titres aux vidéos. En complément, si vous souhaitez que des sous-titres soient insérés directement dans une vidéo, notre savoir-faire en incrustation se révèle très utile.
Enfin, notre expertise et notre application de retranscription automatique est un gain de temps considérable par rapport aux méthodes traditionnelles évoquées précédemment.En somme, l’audiodescription et le sous-titrage pour les sourds et malentendants est une science complexe qu’il s’agit de maîtriser de A à Z afin d’accélérer encore plus l’accessibilité numérique d’un large nombre de contenus audiovisuels. A la télévision, au cinéma, en ligne et en direct.
Authôt. Vous parlez. Nous écrivons.