[Guide] Normes et bonnes pratiques du sous-titrage
Les sous-titres ne concernent plus aujourd’hui que la traduction de vidéo, les sous-titres se retrouvent partout ! Au cinéma, à la télévision, sur les réseaux sociaux… Les sous-titres s’utilisent pour traduire des contenus mais aussi pour consommer des vidéos sans le son.
De ce fait, nous avons souhaité créer un guide sous forme d’article. Nous apportons, ici un éclairage quant à notre expertise phare : le sous-titrage. Nous vous en parlons régulièrement sur le blog, créer, éditer, synchroniser les sous-titres de vidéos est plus complexe qu’il n’y paraît. Qui plus est, cela ne s’improvise pas ! Il est fondamental de connaître les normes et les bonnes pratiques du sous-titrage pour chaque projet audiovisuel.
Les différents types de sous-titrage
Pour commencer, il faut savoir qu’il existe différents types de sous-titrage : pour la télévision, le cinéma, le web, les réseaux sociaux, l’audiodescription, et le SME – le sous-titrage spécifique pour les personnes sourdes et malentendantes. Chacun de ces différents types de sous-titrage ont leurs propres normes, leurs contraintes à connaître et à respecter.
Les normes concernent des points très spécifiques et techniques tels que :
– La longueur des sous-titres affichés à l’écran ;
– La durée d’affichage ;
– Le nombre de caractères par ligne et par secondes.
De plus, il existe aussi des normes de diffusion des sous-titres, par exemple à la télévision, qui sont relatives à chaque chaîne télévisée… Il s’agit donc d’être vigilant !
Retrouvez toutes les explications sur l’audiodescription et le sous-titrage sourds malentendant : ici.
Le sous-titrage à la télévision
A la télévision, en France, le CSA est très clair concernant les règles en sous-titrage. Celle qui nous intéresse particulièrement ici est la norme ETS 300 743. Selon csa.fr, cette norme – également nommée DVB Subtitling Systems – s’utilise pour le « codage des sous-titres sur la TNT ». Préconisée par l’Union Européenne de Radio-Télévision, elle se présente comme le « format préféré de sous-titres pour les services de télévision numérique ». Cette norme tend à obtenir des sous-titres avec une meilleure graphie.
L’objectif étant que les sous-titres s’appuyant sur cette norme, soient plus lisibles et agréables que les sous-titres dits de « télétexte ». En outre, cela permet ainsi aux éditeurs de sous-titres d’avoir une référence pour la police de caractère choisie – avec le style, la taille et les critères en termes d’espacements.
Les sous-titres au cinéma
Au cinéma, toujours dans l’hexagone, selon apprendre-le-cinema.fr , les formats en sous-titrage sont effectivement nombreux. Parmi « les plus couramment utilisés, on compte le .srt, .stl, .txt, .rtf, .xml, .asc, .scc et le .mxf ». Concrètement, la multitude de types de sous-titres s’explique par les informations qu’ils comportent. Certains transmettent simplement du texte alors que d’autres contiennent des métadonnées dites de « closed captionning » – soit des informations spécifiques, notamment concernant le contexte, le bruitage, dans le cadre du sous-titrage pour les personnes sourdes et malentendantes.
Pour comprendre, il faut savoir que dans le processus de création des sous-titres, il y a trois grandes étapes : le repérage, la synchronisation et la simulation.
Le repérage est souvent l’affaire d’un technicien spécifique – le monteur. L’objectif est d’identifier, à partir du time-code de l’image, les points d’entrée et de sortie.
Ensuite, la synchronisation consiste à ajuster les sous-titres aux dialogues et leur temps d’affichage. En effet, c’est parce que les sous-titres doivent s’adapter aux capacités de lecture humaines, que les caractéristiques des sous-titres se normalisent. On distingue :
– Le nombre de caractères par seconde (CPS) ;
– Le nombre de caractères par ligne (CPL).
Les CPS comprennent les paroles mais aussi les espaces, la ponctuation… Ainsi, chaque langue vivante a ses propres critères en la matière. Par exemple, en français la moyenne est à 13 CPS – avec une marge tolérée à plus ou moins 2 CPS. De plus, il y a les « gap » qui sont l’intervalle de temps entre deux sous-titres différents. Il doit correspondre à 4 images affichées à l’écran.
Enfin, la simulation est la dernière étape du processus de sous-titrage au cinéma. Elle a pour but de simuler le visionnage et de vérifier la qualité des sous-titres en termes de traduction, d’enchaînement et de respect des normes.
Le sous-titrage web et réseaux sociaux
Selon bakhtech.com, il y a des bonnes pratiques très précises pour le sous-titrage des vidéos sur le web. Comme mentionné précédemment, on retrouve les normes importantes CPL, CPS ou encore CP – pour les changements de plans. Ainsi, il faut 40 caractères maximum par ligne de sous-titres, avec 15 à 20 caractères maximum par seconde.
Tous les bruits utiles à la compréhension de la vidéo doivent se spécifier entre crochets.
Le sous-titre doit être exposé entre 1 et 10 secondes maximum. La différence entre deux sous-titres est de 120 ms. De plus, le sous-titre démarre quelques millisecondes en amont de la phrase prononcée à l’écran ou pendant, mais jamais après. De même, un sous-titre n’apparaît jamais sur un changement de plan.
En outre, dans le cas où le fichier n’est pas dans la même langue que la vidéo, le nom du fichier doit préciser la langue utilisée. Par exemple, en précisant EN dans le titre du fichier si les sous-titres sont une traduction en anglais.
Sous-titrage web : standard et comment bien réaliser un sous-titre ?
Aujourd’hui, le sous-titrage web est un standard pour toutes les vidéos de communication – interviews, cours en ligne, conférences, reportages – qui se publient sur des plateformes de vidéos en ligne.
En effet, étant donné que toutes ces vidéos – quelle que soit leur thématique, leur nature – se consomment en ligne, via le web, il est logique qu’elles répondent tous à un standard commun.
Ainsi, pour réaliser un bon sous-titrage web, en plus de suivre les normes mentionnées précédemment, certaines bonnes pratiques sont recommandées. Non seulement en termes d’accessibilité, de format de visionnage, qu’en termes de fond, de type de contenus.
Il s’agit de dissocier les différents formats de vidéos possibles – 16:09, carré, vertical/ portrait – et de veiller au respect du type de la vidéo. Par exemple, nous n’allons pas sous-titrer un contenu éducatif comme nous allons sous-titrer un contenu de divertissement. Il faut veiller au ton, aux bruitages et surtout au bon suivi de l’apprenant ou du consommateur.
Authôt STUDIO : La plateforme pour de bonnes pratiques en sous-titrage
C’est pour répondre à tous ces enjeux, de normes et de bonnes pratiques en sous-titrage qu’Authôt a décidé de créer une plateforme, en ligne, professionnelle : Authôt STUDIO.
Grâce à cette plateforme unique dédiée au sous-titrage, vous créez, éditez, personnalisez vos sous-titres en respectant les contraintes légales et techniques.
Comprendre les enjeux du sous-titrage et créer, éditer correctement les sous-titres de vos vidéos est indispensable aujourd’hui. Quelle que soit votre entité et les thématiques de vos projets audiovisuels, nous avons hâte de vous voir sur Authôt STUDIO et d’en discuter ensemble !